© Thomas Jean Henri
Festival

Théâtre documentaire

Salim Djaferi

Koulounisation

Né de parents issus de l’immigration algérienne, Salim Djaferi, après un voyage à Alger pour se documenter sur la guerre d’Algérie, s’aperçoit en librairie qu’on y parle de «révolution». Et d’ailleurs, comment dit-on « colonisation » en langue arabe ? Que fabrique le langage comme histoire, politique ou monde commun ?

Prenant conscience de l’importance des mots, l’artiste-chercheur mène l’enquête, charge et décharge les mots du colonialisme au fur et à mesure qu’il compose avec d’autres récits, d’autres mots, les siens. Salim Djaferi choisit une approche à la fois théâtrale et plastique, documentaire et ludique qui permet de convoquer l’intelligence émotionnelle du public, celle qui dépasse les mots. Koulounisation est une enquête documentaire sur la langue de la colonisation qui déroule des vécus, des histoires et des violences en questionnant notre rapport à la vérité, à la mémoire, à la transmission et à l’histoire à travers le langage.

Presse

Avec la linguistique pour fil dramaturgique, Salim Djaferi signe une pièce passionnante, savante, limpide.  Koulounisation ose empoigner un sujet vertigineux et douloureux, que l’outil linguistique offre d’aborder non sans révolte mais avec calme, curiosité, empathie, intelligence – celle qui relie le cœur et l’esprit.

Marie Baudet, La Libre Belgique – 11 octobre 2021

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Avec humour, le metteur en scène démontre […] les intimités reliées entre histoire de famille et Histoire, violence de guerre et déplacements, langage et Histoire.

Jonathan Ardines, Le courrier de l’Atlas – 7 décembre 2021

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Sur un plateau d’un blanc immaculé, Salim Djaferi, seul en scène remonte le fil de son investigation, entre récit intime et enquête historique. A grand renfort de palettes en polyester et d’anecdotes tirées de ses échanges avec les amis, la famille, et des libraires de Bruxelles et d’Alger, le metteur en scène et comédien matérialise sous nos yeux ce qui distingue une colonisation qui « ordonne », de celle qui « dépossède » ou « exclut de chez soi ».

Agnès Dpoff, Mouvement – 20 décembre 2021

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Faire de la scène le lieu d’un mot introuvable, voilà le projet on ne peut plus théâtral de Salim Djaferi. Ce qui perce d’ailleurs sa proposition aux allures de conférence […] c’est une performativité une force présentielle permanente qui densifie chaque mot et chaque geste pour tordre la rigidité du discours.

Pierre Lesquenen, IO Gazette – 31 mars 2022

Distribution

Conception et jeu : Salim Djaferi
Collaboration artistique : Clément Papachristou
Regard dramaturgique : Adeline Rosenstein
Aide à l’écriture : Marie Alié et Nourredine Ezzaraf
Écriture plateau : Delphine De Baere
Scénographie : Justine Bougerol et Silvio palomo
Création lumière et régie générale : Laurie Fouvet
Développement, production, diffusion : Habemus papam, Cora-Line Lefèvre et Julien Sigard

Mentions

Production : Habemus papam
Coproduction : Les Halles, Schaerbeek • Le Rideau, Bruxelles • L’Ancre – Théâtre Royal, Charleroi
Soutien : Bourses d’écriture Claude Étienne • SACD • Chaufferie-Acte1 • Bellone-Maison du Spectacle (BXL/BE) • Théâtre des Doms • Théâtre Episcène • Zoo Théâtre • Fédération Wallonie Bruxelles

En images

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